Réforme CM.170 Magister

Le Fouga CM.170 Magister est un entraîneur français pour deux personnes, qui a été développé dans les années cinquante du siècle dernier.

Le développement a commencé en 1948, la conception initiale étant à court de propulsion. Il fut donc modifié et équipé de moteurs Turbomeca.

Le premier vol eut lieu le 23 juillet 1952 et les premières commandes furent passées le 13 janvier 1954.

Un total de 929 exemplaires ont été construits, qui ont été utilisés dans diverses forces aériennes. Un certain nombre d'avions ont été construits sous licence en Allemagne, en Finlande et en Israël.

Bien que développé à l'origine comme avion d'entraînement, il a également été utilisé par certaines forces aériennes comme avion d'attaque. Par exemple, les fougas ont été utilisés pendant la guerre des Six jours, la guerre civile salvadorienne et la crise du Congo.

L'armée de l'air belge a exploité 50 Fouga CM.170 Magisters. Une partie de celui-ci a été utilisée par la célèbre équipe de cascadeurs belges les "Red Devils".

Un petit nombre de ces avions sont restés en service actif jusqu'en 2007 en tant qu'avions d'entraînement des officiers. En conséquence, l'armée de l'air belge était le dernier utilisateur actif des Fouga Magisters.

Le retour d'un Fouga.

Dans les années 1970, Fouga MT05 a régulièrement participé à l'équipe de cascadeurs Red Devils de renommée internationale.

Après la dissolution de l'équipe, il a été envoyé en Israël avec 10 des siens.

Il était prévu qu'ils y soient déployés comme avion d'entraînement avec l'armée de l'air israélienne.

Cependant, les avions n'ont jamais été rendus opérationnels mais ont été stockés dans le désert. Au début des années 1980, ils ont ensuite été revendus et sont devenus disponibles pour le marché civil.

Jim Goodwin, un admirateur américain, a acheté l'avion et l'a rendu volable à nouveau. Il l'a piloté pendant des décennies, mais a finalement voulu dire au revoir pour des raisons personnelles.

Quand j'en ai entendu parler par Tine de la Fouga Association, j'ai contacté Jim et j'ai appris qu'il le pilotait à Middlebury Vermont sur un petit aérodrome près de la frontière canadienne. Il m'a demandé qui j'étais, pourquoi je voulais reprendre ou acheter un tel avion et quand il a entendu dire que nous avions un musée de l'aviation à Anvers, il s'est conformé car il voulait renvoyer l'avion, un ex-diable rouge belge, dans la patrie. Cependant, je devais le prendre "tel quel", c'est-à-dire démonter, charger et expédier. J'ai envoyé un message à Jim que j'étais d'accord pour apporter le MT05 à notre musée. Nous étions alors en décembre 2014 et l'hiver battait son plein dans le Vermont. Jim m'a conseillé de contacter Jack Downey pour le démontage et le chargement dans un conteneur et c'est ce qui s'est passé. L'expédition était parrainée par MSC (Mediterranean Shipping Company). Outre les problèmes météorologiques, car il neige presque quotidiennement à Middlebury, un nouvel obstacle surgit : le permis d'exportation. Selon le transitaire de la compagnie maritime, les anciens jets militaires doivent avoir un permis d'exportation et cela peut prendre des semaines !

Entre-temps j'avais déjà consulté plusieurs fois le Bureau de l'Industrie et du Commerce et après beaucoup d'insistance et d'explications et l'assurance que le Fouga n'était pas un avion de chasse mais un avion d'entraînement, il tombait sous une réglementation différente et le permis d'exportation n'était plus nécessaire. Plus de huit semaines s'étaient alors écoulées, mais heureusement, le conteneur a pu être expédié avec la prochaine expédition, nous parlions déjà de mars 2015.

Début avril, le porte-conteneurs MSC a accosté dans le port d'Anvers et après les formalités douanières nécessaires, le camion avec le MT05 est arrivé à l'aéroport.

Au cours des mois suivants, le Fouga redevient pilotable.

L'avion n'ayant pas volé depuis trois ans, tout a été méticuleusement vérifié, toutes les conduites flexibles ont été renouvelées, des tests statiques ont été effectués, des endoscopes moteurs, etc., tout cela selon le manuel technique de l'Armée de l'Air.

Les premiers essais de décollage et de roulage ont été satisfaisants et le vol d'essai s'est déroulé comme prévu. En attendant l'entrée en vigueur de l'arrêté royal pour les avions à réaction historiques, nous volons avec des dérogations temporaires.

Nous avons pu participer plusieurs fois aux journées BAF de Florennes et Sanicole. Une formation et une démonstration réussies sont régulièrement effectuées, avec les 4 Marchetti des Red Devils.

Nous espérons que notre Fouga sera vu régulièrement dans l'espace aérien belge pendant encore longtemps, "Retour à la maison où il appartient.